Sous la direction d’Aglaïa Romanovskaïa et de Martine Delvaux, onze jeunes chercheurs (Département d’études littéraires, UQAM) ont accepté le défi de quitter la table de travail pour devenir acteurs. Habitués de se pencher sur les textes, ils ont, une année durant, pris le risque du plateau et fait, entre les mains d’une metteure en scène professionnelle, l’expérience du théâtre de Sarah Kane.
Alliant théâtre et danse, la metteure en scène russe Aglaïa Romanovskaïa a fait du monologue de Kane une symphonie de soli et de duos où le corps est traversé par les mots : «Ce qui m’importe n’est pas le côté performatif ni le côté brillant de l’écriture de Kane, mais son côté dérisoire, naïf et presque hasardeux. Nos acteurs portent ce spectacle avec la grâce des êtres humains. »
Pour l’écrivaine et professeure Martine Delvaux, instigatrice du projet, sa nécessité est évidente : « C’est la jouissance de goûter à la matière (au mouvement et à la voix) après avoir fréquenté la page; de partager avec les acteurs l’expérience unique qui consiste à se laisser traverser par les mots; d’observer le fin travail d’horloger de la mise en scène – issue de cette précision parfois inusitée que fournit l’improvisation. »
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Rôle dans le projet : Jeu, conception sonore, conception vidéo.